Bonjours, je vais vous présenter mon petit bg .
Paix et lumière mes frères,
Je suis Tharok.
Tharok fils de forgeron dont la mémoire de Comté du Nord a oublié le nom de famille et que je n'ai jamais connu. Je me souviens juste du grand feu de forge. Du martèlement des marteaux, du métal étincellant qui irradiait de lueurs ensorcelantes pour l'enfant que j'étais. Je me souviens aussi des grands coups de bottes que j'ai reçu dans le séant que m'adressait celui qui était mon père lorsque je m'approchais trop de la forge ou des objets baignant dans la barrique d'eau qui crachaient des volutes de fumée colorées.
Puis la misère et le chagrin lorsqu'un vieil homme en robe grise est venu me trouver et m'a pris par la main pour me guider vers la chapelle voisinne. Je n'ai plus jamais revu mon paternel. Il était mort, les membres déchirés, par une horde d'orks descendus des montagnes. Les prêtres guerriers n'avaient retrouvé que son torse à demi calciné dans la forge. C'est en ces termes que l'on m'a décrit la mort de mon père.
Pendant de longues années j'ai grandi dans la chapelle de Comté du Nord, m'appliquant à obéir aux ordres des religieux dont la vie austère ne m'inspirait guère. Mais la teneur et la nature harassante des corvées que l'on me confiait me faisaient oublier peu à peu que je n'avais ni passé, ni avenir. Je ne vivais qu'au jour le jour, balayant la chapelle, lustrant les cuivres avec de vieilles capes oubliées par les voyageurs, ayant sans doute retiré 10 fois tous les ouvrages que contient la grande bibliothèque de la confrérie de leur étagère pour les épousseter un à un, les apporter à réparer au relieur ambulant qui passait régulièrement à Comté de l'Or.
Je menais une vie bien rangée et sans rêve d'un gosse de mon âge.
Mais le destin allait me rattraper.
C'était un hivers digne des pires hivers de Forgerer disaient les vieux prêtres.
Je balayais une fois de plus le hall de la maison religieuse, chassant la poussière vers les trappes qui s'ouvraient sur la crypte de la chapelle, quand j'ai entendu un cri dehors. J'ai tout d'abord pensé au vent glacial qui s'infiltrait par les grands portes de la chapelle restées entrouverte et devant lesquelles flottaient une lourde étoffe pourpre pour barrer le froid. Mais au cri humain a répondu des cris de ce qui ressemblait à une meute de loups.
J'étais effrayé. Les frères étaient à Hurlevent et il ne restait dans la bâtisse qu'un vieux prêtre sourd qui s'occupait des cloches, le bibliothéquaire qui devait encore à cette heure passer du temps avec la cantinière pour je ne sais quelle raison. Ah oui, et un étrange voyageur en armure qui avait déposé sa grande épée à deux mains dans l'entrée et était agenouillé depuis des heures dans la grand nef.
Je n'ai pas hésité un instant. Je me souviens avoir dressé mon balais d'effroi quand les cris de loup se sont rapprochés. Puis tout s'est déchainé. Une lueur étrange s'est élevée au dessus de ma tête dans un crépitement inquiétant. Un rameau enflammé est tombé sur ma main tandis que je découvrais paniqué, le balais que je portais en train de brûler, sans doute entré en contact avec la torche accrochée au mur. J'étais un imbécile. Mais un imbécile qui avait peur de la trempe promise par le père Samoel si jamais j'abimais le matériel du clergé que l'on me confiait.
Il me fallait éteindre immédiatement les rameaux en feu. Tout plutôt que la trempe cléricale du vieux gribou en robe qui me faisait plus peur que les versets du bréviaire de la Sainte Apocalyspe qu'il récitait matin et soir avec une voie d'oie perverse.
Je n'hésitais plus. Je me ruais dehors quitte à affronter les loups. Mais les loups plutôt que le père Samoel et son martinet bardé longues langues de cuir tressés et empesés de plombs.
C'est alors que le miracle qui allait changé ma vie se produisi. Je me trouvais face à une enfant dont le bras était en sang, avec autour une dizaine de jeunes loups maigres et affamés dont les yeux brillaient d'une lueur mauvaise à la vue de mon balais en feu. J'eu un geste de recul avec mon balais toujours levé. Et dans ce mouvement de couardise, la flamme de mon balais embrasa le lourd rideau tendu devant la porte de la chapelle. Une chaleur énorme s'abattit sur mes épaules en comprenant que cette fois j'allais vraiment déchaîner la fureur du Père Samoel tandis que les feux d'enfer du rideau qui prenait feu dispensaient alentour une clarté vivifiante. Les loups hésitaient un instant puis prirent la fuite quand je me jetais sur les genoux, en pleurs devant l'étendue de mes imprudences et de leurs conséquences. J'allais brûler en enfer, aucun doute là dessus.
Et mes pires craintes se précisèrent quand je vis se dessiner au bout de la clairière le cortège des frères qui rentrait de Hurlevent avec un frère Samoel marchant en tête, blème, en voyant la porte de sa chapelle en flammes, avec devant, une enfant blessée et son jeune apprenti portant dans les mains les restes d'un balais en cendre.
Je n'ai jamais oublié l'instant qui suivi. Dans mon dos, je sentis une main apaisante se poser sur ma tête et toute peur ou crainte s'estomper. C'était le voyageur en armure qui s'était approché. Le feu n'était plus, l'étoffe avait été jetée à bas et continuait de brûler non loin dans la neige. Et l'homme se tenait maintenant à mon côté pour affronter le Père Samoel.
Selon les termes du voyageur, j'étais celui qui avait mis en fuite une horde de loups sauvage pour sauver une jeune fille. J'avais pris la décision de risquer les biens matériels de l'Eglise pour sauver une brebis égarée. Ce n'était pas une faute mais un acte d'une bravoure extrème pour un adolescent sans arme.
Peu de temps après, je repartais sur les chemins en compagnie de ce voyageur qui s'était présenté comme un paladin de l'ordre des protecteurs du savoir. Le Père Samoel a été envoyé dans un hermitage des paluns. Et depuis je suis un apprentissage dans l'ordre du paladin parallèlement à un retour à la source avec la force. Mais c'est une autre histoire.
Voila, j'espère qu'ils vous plairas .
Paix et lumière mes frères,
Je suis Tharok.
Tharok fils de forgeron dont la mémoire de Comté du Nord a oublié le nom de famille et que je n'ai jamais connu. Je me souviens juste du grand feu de forge. Du martèlement des marteaux, du métal étincellant qui irradiait de lueurs ensorcelantes pour l'enfant que j'étais. Je me souviens aussi des grands coups de bottes que j'ai reçu dans le séant que m'adressait celui qui était mon père lorsque je m'approchais trop de la forge ou des objets baignant dans la barrique d'eau qui crachaient des volutes de fumée colorées.
Puis la misère et le chagrin lorsqu'un vieil homme en robe grise est venu me trouver et m'a pris par la main pour me guider vers la chapelle voisinne. Je n'ai plus jamais revu mon paternel. Il était mort, les membres déchirés, par une horde d'orks descendus des montagnes. Les prêtres guerriers n'avaient retrouvé que son torse à demi calciné dans la forge. C'est en ces termes que l'on m'a décrit la mort de mon père.
Pendant de longues années j'ai grandi dans la chapelle de Comté du Nord, m'appliquant à obéir aux ordres des religieux dont la vie austère ne m'inspirait guère. Mais la teneur et la nature harassante des corvées que l'on me confiait me faisaient oublier peu à peu que je n'avais ni passé, ni avenir. Je ne vivais qu'au jour le jour, balayant la chapelle, lustrant les cuivres avec de vieilles capes oubliées par les voyageurs, ayant sans doute retiré 10 fois tous les ouvrages que contient la grande bibliothèque de la confrérie de leur étagère pour les épousseter un à un, les apporter à réparer au relieur ambulant qui passait régulièrement à Comté de l'Or.
Je menais une vie bien rangée et sans rêve d'un gosse de mon âge.
Mais le destin allait me rattraper.
C'était un hivers digne des pires hivers de Forgerer disaient les vieux prêtres.
Je balayais une fois de plus le hall de la maison religieuse, chassant la poussière vers les trappes qui s'ouvraient sur la crypte de la chapelle, quand j'ai entendu un cri dehors. J'ai tout d'abord pensé au vent glacial qui s'infiltrait par les grands portes de la chapelle restées entrouverte et devant lesquelles flottaient une lourde étoffe pourpre pour barrer le froid. Mais au cri humain a répondu des cris de ce qui ressemblait à une meute de loups.
J'étais effrayé. Les frères étaient à Hurlevent et il ne restait dans la bâtisse qu'un vieux prêtre sourd qui s'occupait des cloches, le bibliothéquaire qui devait encore à cette heure passer du temps avec la cantinière pour je ne sais quelle raison. Ah oui, et un étrange voyageur en armure qui avait déposé sa grande épée à deux mains dans l'entrée et était agenouillé depuis des heures dans la grand nef.
Je n'ai pas hésité un instant. Je me souviens avoir dressé mon balais d'effroi quand les cris de loup se sont rapprochés. Puis tout s'est déchainé. Une lueur étrange s'est élevée au dessus de ma tête dans un crépitement inquiétant. Un rameau enflammé est tombé sur ma main tandis que je découvrais paniqué, le balais que je portais en train de brûler, sans doute entré en contact avec la torche accrochée au mur. J'étais un imbécile. Mais un imbécile qui avait peur de la trempe promise par le père Samoel si jamais j'abimais le matériel du clergé que l'on me confiait.
Il me fallait éteindre immédiatement les rameaux en feu. Tout plutôt que la trempe cléricale du vieux gribou en robe qui me faisait plus peur que les versets du bréviaire de la Sainte Apocalyspe qu'il récitait matin et soir avec une voie d'oie perverse.
Je n'hésitais plus. Je me ruais dehors quitte à affronter les loups. Mais les loups plutôt que le père Samoel et son martinet bardé longues langues de cuir tressés et empesés de plombs.
C'est alors que le miracle qui allait changé ma vie se produisi. Je me trouvais face à une enfant dont le bras était en sang, avec autour une dizaine de jeunes loups maigres et affamés dont les yeux brillaient d'une lueur mauvaise à la vue de mon balais en feu. J'eu un geste de recul avec mon balais toujours levé. Et dans ce mouvement de couardise, la flamme de mon balais embrasa le lourd rideau tendu devant la porte de la chapelle. Une chaleur énorme s'abattit sur mes épaules en comprenant que cette fois j'allais vraiment déchaîner la fureur du Père Samoel tandis que les feux d'enfer du rideau qui prenait feu dispensaient alentour une clarté vivifiante. Les loups hésitaient un instant puis prirent la fuite quand je me jetais sur les genoux, en pleurs devant l'étendue de mes imprudences et de leurs conséquences. J'allais brûler en enfer, aucun doute là dessus.
Et mes pires craintes se précisèrent quand je vis se dessiner au bout de la clairière le cortège des frères qui rentrait de Hurlevent avec un frère Samoel marchant en tête, blème, en voyant la porte de sa chapelle en flammes, avec devant, une enfant blessée et son jeune apprenti portant dans les mains les restes d'un balais en cendre.
Je n'ai jamais oublié l'instant qui suivi. Dans mon dos, je sentis une main apaisante se poser sur ma tête et toute peur ou crainte s'estomper. C'était le voyageur en armure qui s'était approché. Le feu n'était plus, l'étoffe avait été jetée à bas et continuait de brûler non loin dans la neige. Et l'homme se tenait maintenant à mon côté pour affronter le Père Samoel.
Selon les termes du voyageur, j'étais celui qui avait mis en fuite une horde de loups sauvage pour sauver une jeune fille. J'avais pris la décision de risquer les biens matériels de l'Eglise pour sauver une brebis égarée. Ce n'était pas une faute mais un acte d'une bravoure extrème pour un adolescent sans arme.
Peu de temps après, je repartais sur les chemins en compagnie de ce voyageur qui s'était présenté comme un paladin de l'ordre des protecteurs du savoir. Le Père Samoel a été envoyé dans un hermitage des paluns. Et depuis je suis un apprentissage dans l'ordre du paladin parallèlement à un retour à la source avec la force. Mais c'est une autre histoire.
Voila, j'espère qu'ils vous plairas .