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Prologue
- Cette histoire débute il y a bien longtemps, il y plus de deux mille ans. Un elfe voit le jour, il est le fils d’un mage puissant de Lune d’Argent, Segador Sin’vida, celui-même que l’on surnomma la Flamme Eternelle à une époque déjà oubliée mais pourtant. Ce fils unique se nommait Locura, il n’avait pas eu la joie de connaître sa mère, il n’avait pas non plus eu la joie d’avoir quelqu’un pour le protéger. Il n’eut grandi assez vite pour pouvoir savourer être le seul à pouvoir succéder à son père tout puissant, car deux êtres survinrent bien vite après sa naissance. Deux frères jumeaux, un se nomma Aeldon et l’autre Barthelemy, Locura s’en doutait déjà, ils allaient dessinés ensemble leurs futures, il le savait déjà, il ne sera pas le héros de l’histoire qu’il s’apprêtait à écrire. Il n’avait pas l’âge de parler, mais il avait eu vaguement ces images dans son sommeil, le faisant pleurer la nuit, sans qu’une mère ne vienne le bercer pour calmer son cœur qui éclatait chaque soir où il se rendait compte des ténèbres qui allaient prendre place dans son avenir. Pourtant, il devra être fort, bien plus que ce que les dieux ne puissent permettre à un elfe. Pour le bien de tous, il savait qu’il allait devoir connaître la Ténèbre la plus sombre, pour le bien de ses frères. Certains disent que le destin des personnes est écrit à l’avance, et si cela est vrai, le Grand Ecrivain ne fut pas clément avec cet elfe qui eut autrefois un cœur en or. Locura Sin’vida est né 2760 ans avant l’ouverture la porte des ténèbres. Aujourd’hui, il est toujours en vie et sa puissance a effectivement dépassé les limites de la raison, ayant entamé son esprit, mais jamais n’ayant réussi ne fusse que frôler son honneur. Ceci est l’histoire d’un monstre qui fut autrefois elfe, ceci est l’histoire de Locura Sin’vida.
Chapitre I
- « (Segardor) Saches-le déjà tôt, mon fils. Tu es né pour protéger tes frères. Si tu dois être sacrifié, cela sera pour rendre notre noble famille plus forte et plus belle. Sache que c’est à toi, mon fils, que je donne le rôle de protéger tes frères. »
Quel fort étrange homme. Demander pareille chose à un enfant si jeune, n’était-ce pas immoral ? N’était-ce pas cruel ? Rien de cela. Locura avait grandi avec cette idée en tête, il était né en entendant ces mots et cela lui semblait tellement banal que ces mots devinrent ses propres envies. On lui avait lavé un cerveau encore vide de toute information avec ces quelques mots, et ce n’était pas comme s’il y avait quelqu’un pour empêcher son père de lui dire ce genre de chose. L’elfe grandissait avec cette idée de sacrifice pour les autres, il avait apprit vite qu’il devrait être un bon soldat, et qu’un bon soldat doit dès fois faire des choses qui ne lui plaisent pas. Il avait apprit les bonnes manières, car il ne fallait pas l’oublier, il était de la race noble des elfes. Il avait apprit à sourire sans être heureux, à ne pas pleurer. Il avait apprit à haïr la faiblesse et très vite, il devenu fort. Toute cette force, toute cette tristesse qu’il transformait en rage pour s’entrainer encore plus fort, c’était pour ses deux êtres chétifs qui lui servaient de frère. Barthelemy était magnifique de puissance dès son plus jeune âge, il n’avait pas la force physique de Locura, mais il comprenait bien et vite, il apprenait donc la magie, tel le prodige qu’il était. Aeldon, quant à lui, n’avait strictement aucun talent à première vue, dégoutant son père et surement allait-il vivre comme un elfe étrange, différent des autres, un paria dans une société parfaite, un révolutionnaire, peut-être un héros. Mais si les coups sur sa peau ne cessaient pas, un tel héros ne pourrait voire le jour. Car voilà, tout comme Locura l’eut subit, Aeldon se faisait frapper lorsqu’une idée ne rentrait pas correctement. C’était stricte, immoral très certainement, mais ça avait marché à merveille sur Locura qui était un parfait petit soldat. Aeldon était plus dure, il avait plus de volonté et cette volonté se versa doucement en son grand frère qui ne tardait pas à se mettre entre lui et son père. Il n’était pas assez grand pour se protéger, il était peut être doué mais son père faisait parti de l’élite et ce n’était pas comme s’il allait montrer de la pitié pour un elfe qui se montrait comme un traire à l’empêcher de faire les choses correctement.
Le corps de Locura subissait ces étranges mutations au fil du temps. Ses cheveux n’avaient prit aucune couleur, le manque de vie qu’ils avaient leur donnait une allure métallique et ancienne. Cet être utilisait son corps comme un rempart entre les coups de son père et le corps d’Aeldon, pendant que le troisième suivait les cours à l’Académie. Locura devenait plus fort de jour en jour, sa peau devenait de plus en plus solide, produisant un espèce de cuir qui le rendait plus résistant, il gagnait de la volonté et son esprit se remplissait de cette chose immonde et sans gout, allant jusqu’à modifier son corps davantage. Locura grandissait, anormalement vite, comme pressé de pouvoir combattre le terrible Segador, il grandissait d’une manière anormale, ses membres devenant plus longs et larges que la normale, même pour un guerrier, son dos semblait devenir énorme. Il était encore jeune lorsqu’il atteint la taille de son père qui, lui-même, avait une taille déjà avantageuse. Et malgré tout ça, l’elfe aux cheveux de platine continuaient à vénérer celui qui lui avait donné la vie, restant toujours le parfait petit soldat. Un jour, Segador prit espoir en pensant que son fils le plus âgé pouvait lui expliquer pourquoi cette volonté, pourquoi cette arrogance de la part de celui-ci.
« (Segador) Pourquoi ? Pourquoi mon propre fils me manque-t-il de respect ?
(Locura) Vous êtes bien loin du compte. Je vous honore en respectant ce que vous m’avez enseigné. Ne m’avez-vous pas dit que je devais protéger mes frères ? Ne m’avez-vous jamais dis qu’il me faudrait me sacrifier pour qu’ils puissent grandir comme il le fallait ? »
A cet instant, Segador se rendait compte de ses erreurs, son cœur se serrant dans sa poitrine. Il le comprenait, et voire ainsi Locura respectait les ordres, avec une raison si bonne, si logique, cela provoquait quelque fois de l’admiration de la part du paternel qui la cachait. Il se refermait sur lui-même, canalisant toutes ses forces et sa rage sur Aeldon qui n’avait montré de talent que dans le dessin. Toujours il eut cet elfe géant se dressant face à lui, et chaque fois, la torture fut plus longue. Segador était réellement séparé en deux, d’un côté, un être fier, voulant avoir les meilleurs fils qu’il soit, quitte à en sacrifier un pour garder une perfection dans la famille, et d’un autre côté, il était le père aimant qui voulait le meilleur pour ses fils, même si ce n’était pas la voix qu’il avait décidé. Tout doucement, il se rendait compte que ses enfants devenaient adultes, et que ses enseignements étaient de moins en moins nécessaires. Il prenait ses distances progressivement, se montrant froid à ses retours comme à ses départs et il alla jusqu’à engager une espionne pour surveiller ces trois gaillards. Cette charmante demoiselle se nommait Mary, et elle était devenue la grande sœur en quelque sorte.
Elle s’occupait de faire la compagnie à Barthelemy tandis que Locura suivait Aeldon un peu prêt partout, l’obligeant à le suivre par moment dans ses propres entrainements. Ils devenaient tous plus forts dans leur domaine. Barthelemy était bel et bien un magnifique magicien, maitrisant toutes les formes bases de magie, sans aucune difficulté, surprenant le directement de l’Académie de Lune-d’Argent. Locura était devenu un militaire bien placé en une vitesse record, il était admiré par certains des elfes qui étaient ces camarades, bien qu’il en effrayait bien plus à cause de son apparence. Trop souvent, on le traita de monstre, mais à chaque fois, aucun de ces mots ne venaient touchés le fond de son cœur. Aeldon quant à lui, avait installé son petit commerce, en tant qu’artiste, il faisait bien des œuvres et bien de ces œuvres furent appréciés.
Qu’est-ce qui aurait pu troubler pareil bonheur ? Enfin, Locura vivait une vie normale, il était souvent en compétition avec Mary quant au rôle de chef de famille en l’absence du père, mais sinon, cette vie calme et monotone lui plaisait bien. Mais quelque chose était venu, il n’avait pas pu le voire. Une guerre qui allait changé beaucoup de chose pour lui.
(à suivre)
