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La chute du Tiris, ou le destin de Pons

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L’histoire de l’Abbé Pons, ou Un Homme déchiré

Peu de destins sont plus tragiques que celui que je vais conter, mais n’en prenez pas pitié car comme lui vous risqueriez de devenir. De peur de vous effrayer, de nombreux passages se sont vus supprimer, rendant ainsi le texte plus naturel et abordable.

Partie une: La clairière menacée

-« Va-t-en créature ! Allez, va-t-en ! » Pons n’avait pas l’habitude de chasser les animaux errants, mais cette amère saison d’automne l’avait rendu plus renfermé et sec. Sûrement le Fléau. Ou peut-être les événements troublants de la bourgade du Glas. Quoi qu’il en soit, Pons n’avait jamais été plus sombre, et peu de gens le reconnaissaient, et même le côtoyaient.

-«  C’est énervant, comment travailler dans ces conditions ?! Jamais une minute à soi dans ces contrées ! »

-« Ne t’énerve pas comme ça Pons, tu sais très bien que l’odeur de la mort les attire, les chats du Glas ont toujours été connus pour leur appétit insatiable, même pour la chair putréfiée». Philip était l’une des seules personnes proches à Pons, malgré que leur statut social ne fût pas le même. Ils essayaient de passer du temps ensemble, même si leur caractère était diamétralement opposé. Pons était droit, pieux et réglo. Il n’aimait pas la débandade, et parlait tout le temps du Jugement Dernier, des âmes en peine, et des esprits perdus pour l’Eternité. Philip, lui, était plus libre, et son épée lui suffisait. Pas de Dieu suprême, pas de loi qui régit son vouloir. Non, juste une épée et une armure, et pour commandeur un petit seigneur du Glas. Sa vie de soldat était bien plus paisible que celle de Pons qui passait son temps à l’église, à châtier les infidèles, à proférer des incantations sacrées et à faire les Messes. Bien sûr, la communauté du Glas était très pieuse, et peut-être que les événements récents l’avaient rendus encore plus, mais cette position, ce contact avec les fermiers anxieux pour leurs récoltes, avec les soldats qui avaient tués des enfants et déchirés des familles lors de batailles ne plaisait pas à Pons. Personne ne serait en état de dire ce qui avait rapproché ces deux amis, peut-être par l’amitié de leurs parents, mais rien ne pourrait le confirmer.

-« Et tu voudrais les laisser grignoter ces morts ? Pour qu’ils répandent la Peste plus vite encore ?! Sois sensé ! »

La Peste du Fléau avait ravagé les terres de Lordaeron, et le roi Terenas II avait envoyé ses plus fidèles soldats, Uther le Porte-Lumière et son propre fils Arthas Menethil purifier les terres de Stratholme. Mais le Fléau était encore debout dans les clairières de Tirisfal, autrefois magnifique contrée maintenant pourrie par la putréfaction. Le Glas subissait assauts et harcèlements ennemis, mais du fait de ses barricades solides et de ses soldats féroces, le bourg survivait. On ne pouvait en dire autant de Brill, petit village situé à l’Est du Glas. Sans protection véritable, le peu de soldats placés ici était insuffisant pour contrer les féroces goules cannibales. Les troupes royales de Lordaeron avaient été disséminées un peu partout dans le royaume, et cette pénurie militaire se faisait ressentir fortement dans la contrée de Tirisfal ; Brill peu défendue, les fermes alentours non plus, les habitants commençaient à évacuer la zone, vers le Glas ou vers les terres extérieures. Mais les routes, souvent effacées, n’étaient pas sûres. Peu de gens sortaient vivants des traques du Fléau, et si par extrême chance ils réussissaient, ils se faisaient massacrer par les pillards qui profitaient des événements pour attaquer les fermes isolées. C’est ainsi que sont morts les parents de Pons, tragique attaque, trahis par les leurs.

- «Tirisfal est en colère, ce n’est pas une bonne chose». Philip regardait la vallée du Glas, recouverte de taches grouillantes, depuis un vitrail cassé de l’église.

-«Arrête de rêvasser, et viens m’aider, veux-tu ? Il y a un paquet de cadavres à déplacer, et un tas de malades à côté. Allez viens». Après avoir prononcé ces paroles, Pons s’éloigna vers la voûte centrale de l’église, pour se diriger vers tables, chaises et draps apparemment recouverts de corps inanimés, dont l’odeur et l’aspect répugnait. Il régnait dans l’église une ambiance mortuaire, et silencieuse. On ne saurait dire quel était la véritable cause de cette douleur éternelle venant des entrailles des fondations, les morts-vivants étant retenus aux portes de la vallée. Les corps déposés présentaient divers hématomes et lésions ensanglantées. La couleur verdâtre de leur chair emplissait d’une odeur de rat crevé la petite partie de l’église destinée à l’entassement de ces cadavres. 

-« Encore et encore la Peste, bon sang, c’est incroyable. Comment peut-on se faire mater comme ça ? » Pons n’était pas dans son habitude stressé, mais l’état de ses ongles pouvait laisser penser le contraire.
-« Bah, on va brûler tout ça et puis ce sera vite fini, il paraît qu’Arthas et les troupes sont arrivées à Stratholme». La double porte de l’église s’ouvrit difficilement dans un bruit de gonds rouillés et poreux, et apparut dans l’entrouverture deux hommes noircis par les ténèbres entourant le hall d’entrée de l’église, une charrette aux talons remplie de sacs et autre.
-«C’est pour vous, du travail, encore un tas de pestiférés et de soldats morts » dit le plus petit des deux hommes, qui s’avança laissant son corps apparaître à la lumière des bougies sales. Un homme à la barbe forte et noire, à la moustache prononcée et mal entretenue, aux cheveux noirs et broussailleux, voilà ce qu’il était, un soldat robuste et agressif. La balafre sur son œil droit renforçait cette idée de guerrier féroce, à la voix puissante et dominatrice.
-« On vous amène de la viande, nettoyez-nous tout ce merdier pour ce soir, on vous en amènera d’autres».
-« Vous avez entendus McBride paysans, amenez le chariot ! » cria l’homme posté en second. Le chariot s’avança dans l’église, poussé par des fermiers terrorisés, dans un grincement de bois horrible. On aurait pu associer cette charrette au carrosse d’un démon rempli de feu et d’horreurs, tiré par des servants sucés de leur volonté propre.
-« Nous avons déjà assez de travail comme ça McBride, ne nous amenez pas plus de corps tant que ce tas n’est pas nettoyé ! dit alors Pons en pointant de son doigt ganté le tas de morts derrière lui. Remportez ces cadavres, faites une file d’attente, ou je ne sais quoi, mais laissez nous travailler sur ceux-là ! »

McBride s’approcha d’un air menaçant, attrapa Pons à la gorge et serra de son poing plaqué.

-« Vous faites votre travail, et je fais le mien. N’insistez pas, ou vous les rejoindrez vite, vos cadavres. Est-ce compris ? » Il lâcha prise et s’écarta un peu.
-« Vous comprendrez que l’on ne peut se passer d’un maillon, nous sommes sur le point de les repousser à jamais, il ne faut en aucun cas fléchir. Faites ça vite, nous amènerons d’autres corps dans la soirée, si la chasse est fructueuse ». Il se tourna brusquement vers le soldat qui le suivait.
-« Avez-vous mis les barricades d’ébène au coin nord-est, Dughan ? Et avez-vous amené des hommes sur ce versant ? »
-« Euh, non pas encore général, désolé. J’y vais de ce pas ! » Répondit le petit soldat effrayé, probablement par l’imposant caractère du général McBride qui sortait uniquement pour ses soldats.

Lorsqu’il ouvrit la porte, une femme le bouscula, tenant sa gorge et toussant comme un diable, et s’avança vers l’abbé Pons d’une démarche boiteuse et méfiante, son visage vers le bas. -« Abbé, abb..sauvez-moi du Malin qui…qu..m’attrape dans ses bras…dé..charnés…sauvez-moi…priez…sauv..mon âme… » Elle s’écroula, laissant apparaître son visage caché jusqu’alors par ses cheveux. Il était putréfié, verdâtre et un rictus d’horreur et de douleur le modelait. Tous s’écartèrent vivement, les paysans laissant tomber la charrette qui fit un bruit de bois pourri.

-« Attention ! Une putréfiée ! »
-« Mais comment ? Elle n’aurait pas pu passer les barricades ! Alors… ? » Dit le général McBride, en se grattant la barbe et s’accroupissant pour examiner le cadavre pourri.
-« Qu…que voulez-vous  dire ? Quand même pas… » dit alors Philip.

McBride le toisa, et lui dit alors : « C’est une possibilité que nous ne pouvons écarter soldat. »

-« Co…comment ça, général ? » dit alors, bredouille le jeune Dughan
-« Eh bien il est fortement possible que cette femme ai attrapé la maladie par les récoltes du village, ce qui serait, vous comprenez je l’espère, fortement ennuyant ». Répondit McBride qui se mordait une lèvre. Il se releva et regarda Philip, puis son épée.
-« Vous qui êtes soldat, allez fouiller la ville, les greniers, et cherchez une trace de la Peste. Accompagnez-le abbé. Fouillez toute la ville, faite vite ».
-« Mais nous avons une tonne de travail ici, ne voyez-vous pas ces cadavres pestiférés ?! Envoyez vos soldats ! »
-« Nous n’en avons pas abbé ! Aucun ! Ils sont tous mobilisés ! Le comprenez-vous ?! » Vociféra McBride, poings serrés.

Le jeune Dughan les interpela, s’interposant entre eux deux, et leur dit alors :

-« Mais, général, nous pourrions déplacer le commando numéro 10, vous savez, ceux qui sont placés au versant sud, sur le chemin secret. Le Fléau a arrêté ses attaques ici depuis plus d’une semaine aujourd’hui. Peut-être seraient-ils utiles dans la recherche ?! »
-« Hum, bien, je vous les enverrais à l’auberge, retrouvez-les là-bas ce soir. Nous comptons sur vous ». Dit alors McBride avant de s’engouffrer hors de l’église, suivi de Dughan et des paysans.
-« Cela ne m’inspire pas, Philip. Quoi qu’il en soit, nous devons le faire pour éviter une épidémie. Va à l’auberge, je te retrouve ce soir, je dois finir ce travail… dit Pons en se tournant vers les cadavres inanimés…

Partie 2 : La chute du Tiris

Pons s’était vêtu de sa robe d’abjurateur, celle réservée aux crémations, enterrements et purifications mentales. Nul ne pouvait douter de ce qu’il allait faire, du moins de la nature de ses prochains actes, en raison des événements récents. Il descendit la petite colline vers le centre du Glas, et arriva à l’auberge, bâton en bois d’ébène à la main. Sa robe en brocart présentait une croix dorée cousue sur le devant, aux extrémités bien placées et aux motifs divers effrayants. Sûrement pour faire fuir les esprits malveillants, se disaient les habitants. Elle couvrait tout son corps, ne laissant dépasser qu’un petit bout des chausses tissées du prêtre. Il poussa la porte de l’auberge grisâtre, et entra dès ce moment dans un monde sonore et vulgaire bien différent de celui auquel il était habitué, celui des ecclésiastes. Les gens, qui avaient besoin de décompenser de leurs horribles et lassantes journées, se retrouvaient ici pour boire et manger, tout en chantant ballades et proverbes du vieux temps de la Lordaeron antique. Pons, qui n’aimait guère ces fantaisies, se fraya un passage à travers les bières débordantes et autres liqueurs aromatisées. Il chercha du regard son compagnon un instant, et après l’avoir trouvé près du feu, il s’y dirigea. Philip sirotait un jus de citrouille, provenant sûrement de la ferme des Saldens, et humait l’air fruité de la taverne. Il s’aperçut de sa présence :

-« Ah, tu es enfin là, je t’attendais. Le commando 10 se trouve à l’étage, dans une des chambres. Qu’est-ce qu’ils se la jouent ces mecs ! Ca y est c’est dans l’armée Royale et ça ne se sent plus ! ‘Leur en foutrait moi des ordres…  Viens, on les retrouve là-haut» Pons se mit à suivre Philip entre les tables sales et occupées pour s’engager dans les escaliers grinçants de l’auberge. A l’étage se trouvaient trois chambres, et Philip se dirigea vers celle de droite. Trois hommes se tenaient là, l’un assit sur une chaise en bois, l’autre allongé sur le lit, les bras derrière le cou et le dernier debout, jouant à planter son couteau sur la table basse sur laquelle il posait ses fesses puis les enlevait. Ce dernier tourna le menton à l’arrivée de Pons et Philip.

-« C’est lui le pieux ? Eh ben, t’as pas l’air très…réconfortant. »

Il est vrai que Pons n’affichait pas une tête des plus amicales, mais l’ambiance qui régnait dans cette chambre n’invitait pas à la discussion. Philip s’avança vers les trois hommes, suivi d’un Pons non confiant et désapprobateur. « C’était ça l’unité 10 ? » Pons ne comprenait pas comment trois hommes pouvaient tenir une barri cade assiégée par des hordes de zombies.

-« Nous sommes les membres du commando 10.Voici Bradley, il désigna l’homme allongé sur le lit, c’est notre Destructeur ». Bradley était de corpulence moyenne, avait des bras puissants et une taille honorable. On aurait dit à première vue un Paladin, du fait de sa moustache et chevelure blonde, mais son regard d’imbécile heureux prouvait le contraire. La lourde et longue épée posée à côté de lui confirmait son titre au sein du groupe, il était le boucher. Il y avait une lourde cotte de mailles plaquée de cuivre au bord du lit, sûrement son kit de survie. Il ne gratifia les deux arrivants que d’une « Groarmf » mollasson et reposa lourdement sa tête sur l’oreiller de laine. -« C’est le plus brutal du groupe, il veut toujours faire une boucherie au milieu des troupes ennemies. Là c’est Ghost, de son vrai nom Matthias ». Il désigna l’homme assis sur la chaise. -« Notre assassin, un vrai vicieux ». L’homme, tout vêtu de noir, faisait tournoyer une dague dans sa main couverte d’un gant en cuir clouté, pour le corps à corps. Très fin et longiligne, il rentrait parfaitement dans la combinaison noire qui aurait pu étouffer un arbuste à baies de Tiris. Son visage était entièrement caché par une cagoule noire, à l’exception de ses yeux profonds et petits, verts comme la peste. Il daigna juste les regarder, pour reporter ensuite tout son intérêt sur sa dague aiguisée. Il portait plusieurs autres dagues sur des parties du corps dont l’utilité échappe chez toute personne normalement constituée. Mais Ghost ne semblait pas l’être ; dans son regard de pervers psychopathe, on devinait une envie folle de planter lames et métaux entre les omoplates d’un passant.

-« Toujours silencieux, à en glacer le sang… Quant à moi, je suis Dean et je dirige ce commando dont vous faîtes à présent partie ». Pons scanna le jeune homme des pieds à la tête ; il était vêtu de cuir recouvert par-ci par-là de maille grise, notamment sur l’échine. Il portait deux épées semi-longues, mi-dagues, mi-glaives, et un expert en lames les aurait sûrement qualifiées de cimeterres à manche long mais lame courte. De taille moyenne, il représentait l’individu lambda du Tiris, avec une barbe noire en broussaille et un favori mal soigné. -« Je suis l’attaquant du groupe ». Sa sympathie visuelle détendit Pons qui gardait néanmoins un œil sur le tueur, qui le fixait désormais avec attention. Il scrutait sa robe, « du cuir, facilement pénétrable » devait-il se dire, et esquissa un sourire malsain qui se devinait à la forme de ses paupières, et à la lueur de ses yeux.

-« Mais, comment pouvez-vous tenir un passage à trois ? Qu’est ce que cela veut dire ? » Pons s’interrogeait depuis leur rencontre, cela ne lui semblait pas du tout catholique.

-« A vrai dire, nous sommes un commando de choc, qui n’est pas destiné à la défense. Nous étions cinq, mais deux d’entre nous se sont fait avoir ; nous sommes spécialisés dans l’assassinat ». En voyant le regard de Pons vers Bradley, Dean reprit : -« Enfin, en quelque sorte. Nous avons pour mission d’infiltrer par derrière les rangs ennemis et de faire le plus de morts. D’abord Ghost, qui s’infiltre et élimine les gardes et autres ennemis égarés, éclaireurs. Puis Mayne, l’archer, qui est l’un des décédés, il s’occupait de l’attaque à distance silencieuse. Très bon archer, je regrette énormément. Mais ce sont les risques du métier. Ensuite vient le tour de Bradley, avec son épée et son armure, il casse les rangs ennemis, et les surprend. Puis moi et Jake, le dernier disparu, nous occupons de taper dans le tas, rapidement mais efficacement. Nous sommes l’élite de l’armée Royale. Mais lors de notre dernière mission, à Andorhal, Jake et Mayne ont disparus avec les hordes de Fétides… » On pouvait lire sur son visage une déception certaine, mais il essayait de la cacher au mieux. -« Enfin bon, après ça, on nous a placé ici, sur cette barricade pourrie. Mais maintenant, nous allons pouvoir réitérer nos investigations nocturnes ! Pas vrai Ghost ?! » Le concerné tourna la tête vers Dean, et lui répondit : -«  Je…n’attends…que…ça…. » Sa voix était très lente et sombre, et contenait quelque chose de maléfique, de pervers.

-« Bon, on commence par où, vous avez une idée le prêtre ? » lui lança Dean.

-« Nous allons d’abord vérifier les silos du Glas, la ferme de Saldens sera pour après, c’est dehors donc dangereux, nous ne savons pas ce qu’il est advenu des fermiers, ils ont normalement leur propre défense, mais depuis quelques temps, plus aucun contact »

-« Avec…quoi…allez…vous…vous…battre…prêtre… ? » demanda Ghost de sa voix troublante, en voyant l’équipement léger de l’abbé.

-« Je ne pense pas qu’au silo nous ayons besoin d’armes, mais je peux vous assurer que ma foi et la Lumière sont de biens meilleures armes que vos lames empoisonnées, assassin… » répondit Pons, surprit que ce personnage ténébreux lui adresse la parole.

-« Nous…verrons…cela… » Ghost se leva, et se sortit de la chambre.

-« Allez, on y va Bradley, debout ! » Dean mit son casque en cuir et sortit, suivi de Bradley qui enfilait son armure et ceinturait son épée.

Ils sortirent de l’auberge, arrivèrent dans le froid glacial du Tiris, l’air contenant odeurs de mort et de guerre. Ils se dirigèrent, guidés par Pons, vers le silo à grains, en haut de la colline du Glas, vers le cimetière…
Il faisait froid. Un vent glacial et un air malsain opprimait les marcheurs. Ils approchèrent du silo à grain. Pons, menant la ligne, s’avança vers les lourdes portes en bois.

-« A combien de temps d’intervalle venez-vous chercher le grain pour le village, prêtre ? » avait demandé Dean avant que Pons n’ouvre la porte, qui d’ailleurs s’arrêta net.
-« Environ quatre à cinq jours, le temps que la cave de l’auberge se vide. Vous croyez qu’il y a des risques de putréfaction, en si peu de temps ? »
-« Je n’en sais trop rien. Mais j’ai vu la dernière fois vers Andorhal un gars se transformer en moins de deux heures. Fatal. Vu la vitesse à laquelle se sont propagés les grains là-bas, je ferais attention à votre place. Agissez prudemment ». Dean, Bradley et Ghost se placèrent derrière l’abbé, qui ouvrit lentement la petite porte inscrite dans les doubles portes boisées. Une odeur de renfermé s’en dégagea d’un coup, repoussant les arrivants.
-« L’odeur de la mort ! En arrière ! »

Dean s’avança le premier, une épée dans la main droite et la gauche sur le fourreau de la deuxième. Le silo se présentait sous la forme d’une longue allée dont le sol était de paille. Sur le côté, de très grands containers portaient des plaques avec un numéro, -de 1 à 10 apparemment- et des dates à la peinture primitive.

-« Le grand silo de Tiris, bienvenue » leur dit Pons en accueil. Dean se dirigea vers le premier container, et en ouvrit l’œil de bœuf à niveau humain. Une odeur morbide s’en échappa, mélange de mort, de pourri et de liquéfaction humaine. Dean s’écarta brutalement, et dégaina sa seconde épée.
-« Ce que je ne voulais pas voir, le voilà ! Il va falloir brûler ce container ! »
-« Chef, ces containers aussi sont contaminés. Que du grain vert. Tous sont contaminés ! » S’écria Bradley qui avait ouvert les yeux de bœufs des autres containers, pour arriver au même constat à chaque observation.

Soudain, un bruit résonnant se fit entendre. Quelque chose cognait contre un mur.

-« Ce…cela vient d’ici. Ce container » dit Pons en désignant le troisième container.
-« Ecartez vous, homme de foi. Bradley, ouvre le container, je me prépare ».

Dean se mit en position, et le gros homme ouvrit le container dans un bruit de gonds rouillés. Un légère vapeur verdâtre s’échappa de l’ouverture, laissant voir un corps, debout, qui s’avançait lentement vers les hommes. Puis, sans prévenir, il sauta sur Dean, et le désarma. Ils roulèrent, la chose essayant de mordre et de griffer la maille qui recouvrait le lieutenant. Puis la bête –je doute qu’un autre adjectif soit plus approprié- s’arrêta net, et s’écroula sur le côté, une dague plantée dans le crâne inférieur.

-« Toujours…besoin...d’aide…chef…hein... » lança Ghost, ténébreux.
-« Une chance que tu sois un meurtrier aguerri, oui. »

Dean se releva, prit son épée tombée sur le sol de paille sale, et toisa le cadavre inanimé.

-« Pauvre vieux, j’espère qu’il n’a pas souffert… »

Pons s’approcha du corps et l’examina avec toute l’attention d’un homme de soin de la Lordaeron antique.

-« Mais…mais c’est Albert ! »
-« Qui ça ? » demanda Dean, qui n’avait pas entendu de ses deux oreilles.
-« Albert, le postier. Je le croyais partit pour Brill, et mort là-bas avec les habitants… Apparemment, il a été retenu ici... Bon, ne perdons pas de temps, allons faire ce pourquoi nous sommes venus. Allez voir, vous et Bradley, si vous trouvez quelque chose dans les containers de droite. Ghost, baladez-vous, fouinez, vous devez y être habitué, non ? » Il n’eut en réponse qu’un « Gnyy… », mais s’en contenta amplement. –« Philip et moi allons voir les containers de l’entrée. Ne vous perdez pas, et faîtes attention. N’hésitez pas à nous appeler » dit Pons avant de se plonger dans la boîte métallique numérotée trois. Ghost disparut dans l’ombre des recoins du grand silo à grains…
-« Philip, regarde le numéro sept, je vais dans le trois. Fais-moi signe si tu trouves quelque chose ».
-« Je n’y manquerais pas Pons, attention ».
L’air était humide et pestilentiel. Une grande partie des grains était moisie, et le reste était sec et immangeable. Pons secoua les grains, les retourna, examina les boîtes de bois, mais rien. Rien ne laissait supposer une quelconque origine de ces grains. Il faisait humide et lourd. Les grains puaient atrocement, et des gouttes de sueur ruisselaient sur le visage cerné et fin de Pons. L’atmosphère se voulait de plus en plus pesante, et le stress gagnait Pons au fur et à mesure que les secondes passaient. Il se releva, résigné, et tourna sur lui-même afin de se diriger vers la sortie. Il se retrouva nez à nez avec une ombre noire qui lui faisait face, très droite. Il tomba à la renverse, se débattant dans ce mélange de pourriture et de nourriture, son bâton loin de lui. Il n’avait aucun moyen de défense ! Il était fait ! Puis l’ombre approcha sa tête, et laissa découvrir de petits yeux verts perçants.

-« J’ai…trouvé…quelque…chose…Suivez…moi…prêtre… »

Ghost remit sa tête en arrière, et sortit du container. Pons essayait de se calmer, tant bien que mal.

-« Mais pour qui se prend-il ? C’est un taré ?! »

Pons se releva, et suivit l’ombre qui commençait déjà à s’estomper dans la brume noircie de la nuit. Ils arrivèrent dans l’entre-deux du container quarante-trois et quarante-quatre. Là étaient disposées des boîtes en bois, normales à souhait. Mais Ghost s’approcha, les retourna et montra à Pons, qui fût vite rejoint par Philip, une inscription qui commençait à s’effacer : « Produits Solliden »

-« Ah ! Mais c’est la ferme voisine ! Ce sont donc des grains des Solliden ?! » Pons connaissait bien cette ferme, il y avait souvent été par le passé pour soigner des employés. Dean arriva en courant, ayant entendu le cri de Pons, suivi de Bradley essouflé.

-« Qu’y a-t-il ? Une piste ? » demanda Dean, qui s’appuya contre un mur salit par l’injure du temps. Pons se retourna lentement vers le lieutenant, et lui tint ces paroles, à demi-voix, fatigué :
-« Je crois qu’il va encore falloir bouger… »

Partie 3 : Un tournant piquant

Ils commençaient déjà à sortir du silo que la neige se manifesta violement. Une neige glacée et lourde, annonciatrice de désastres et de peines. Mais ça, les compagnons ne pouvaient pas le savoir.

Des habitants allaient et venaient, tête capuchonnée, perçant la tempête, rentrant bétail, enfants et outils.

La compagnie s’arrêta près de l’auberge, et Dean entama la discussion d’une voix élevée:

-« Alors Prêtre, que cela veut-il dire?! Que doit-on faire à présent?!  »

Pons lui répondit d’une voix toute aussi puissante, pour ainsi se faire entendre dans ce déluge:

-« Nous devons nous rendre à la ferme voisine, en dehors du Glas, au nord! »

Bradley coupa l’Abbé pour détruire leur petite expédition:

-« Je suis désolé l’Abbé, mais Le Glas est bloqué, dehors c’est la guerre, et même un massacre! Alors il va falloir trouver autre chose! »

L’espoir s’éteint d’un coup chez Dean, qui voulait à tout prix venger ses camarades disparus. Tout ça était fini. Ils savaient que McBride ne les laisserait pas passer, soucieux de la conservation du village, désormais dernière ville debout dans tout Lordaeron. Enfin ça, c’est-ce que disaient les nouvelles. 

-« Je suis désolé, mais tout est perdu alors, le seul moyen d’éradiquer, ou du moins de le tenter est de se rendre chez les Solliden… » Pons adopta la même mine que lorsqu’il annonçait la nouvelle d’une mort à une famille désemparé qui avait adressé à ce dernier un de leur membre pour une maladie soudaine. Philip l’avait compris.
-« Euh…j…je ne…tout n’est pas perdu… »

Les autres continuaient à ruminer, la voix faible du soldat s’évaporant dans la tempête blanche.

-« Tout n’est pas perdu! Je connais un moyen! »

Tout le monde se tourna vers Philip, posant dans la même attitude qu’un enfant agité.

- « Je…je crois connaître une moyen…Po..Pons…souviens-toi, le chemin secret… »
-« Le vieux chemin?! Celui du fou Ben?! Mais il n’est pas bouché?! »
-« Non…je…je l’ai pris il n’y a pas longtemps… Il est empruntable! »

Cette révélation fût comme une onde de choc, lumineuse qui raviva les esprits des compagnons. Sauf Ghost bien sûr, qui lui n’exprimait aucun sentiment.

Aussitôt ils traversèrent le village et empruntèrent un vieux sentier caché entre arbustes et ronces, ce qui ne fût d’ailleurs pas avantageant pour le groupe. Arrivés de l’autre côté, Pons s’adressa aux autres:

-« Bien, nous sommes de l’autre côté du Tiris, au sud. Nous devrons passer par la forêt, en faisant attention aux morts, mais aussi aux vivants. Dean, vous ouvrez la marche? Ou même Ghost, vous qui savez si bien…vous fondre dans l’ombre… »
-« Accepté…mais faîtes…attention…le pieux…mes dagues ont la fâcheuse habitude…de couper tout ce qui…à leur portée… »

Ils avancèrent en file indienne, pour éviter de former un groupe opaque et repérable, Ghost ouvrant la marche, suivi de Dean, fermée par Philip.

Au bout d’un temps de marche plutôt fatiguant, ils aperçurent des toits gris et des champs. Enfin arrivés chez les Solliden, ils ralentirent leur marche aveugle, et pénétrèrent dans les champs vides, inondés de ténèbres…

-« Personne, j’n’aime pas trop ça » Bradley prit son énorme épée entre ses deux mains et regardait autour de lui de ses yeux de chien rageux.

-« Bien, séparons-nous, Ghost tu vas sécuriser le périmètre, Bradley tu vas avec Philip, et vous le Prêtre, vous venez avec moi. On se retrouve dans une dizaine de minutes. S’il y a un soucis, vous sortez vite, mais attention à ne pas crier, ça les ameute ».

Ils partirent dans des directions opposées, Ghost disparaissant dans l’ombre de la nuit.

Pons et Dean s’aventurèrent dans la première maison qu’ils trouvèrent, après avoir forcé la porte, et ne découvrirent rien. A part peut-être les traces d’une vie normale de paysans.

-« Il n’y a rien qui nous indique un foyer de contamination. Mis à part peut-être l’absence des Solliden. Mais là, je crois avoir ma petite idée ». Pons se doutait de ce qu’il se passait. Le champs des Solliden avait subi le même sort que Brill. La maison, semblable aux maisons du Glas, était vieille et n’avait pas été nettoyée depuis longtemps, en témoignait les innombrables toiles d’araignées et de poussière sur les hauts de meuble et les recoins.
Soudain, un cri, indescriptible dans la noirceur de la nuit, se fit entendre au dehors. Un cri d’humain.
Il n’y eu pas de temps de réaction. Les deux hommes se précipitèrent au dehors, haletant, et virent sortir d’un silo Philip, qui courraient de toutes ses forces, poursuivi par plusieurs ombres titubantes.
-« Fuy…fuyez…Ils ont eu Bradley…ils l’ont eu…fuyez… »
Pons et Dean mirent du temps à comprendre, mais ne se firent pas prier par la suite. Les trois hommes courraient, mais l’équipement de Philip fit sentir la différence. Il se fit vite rattraper par les ombres vides d’âmes, et malgré quelques coups de lame bien placés, ces dernières le submergèrent, laissant place à un tas de viande s’amoncelant, et d’où en émanait d’horribles cris perçants la nuit. Mais les deux fuyards ne s’arrêtèrent pas. Ils n’avaient pas le temps de comprendre. Cependant, ce fût la tempête qui joua en leur défaveur. Fatigués par la longue nuit passée, affaiblis par les injures du vent, refroidis par la glaçante neige, ils se faisaient rattraper par les monstres dénués de sentiments. Pons fût le premier a en subir les conséquences ; il trébucha et tomba à la renverse sur le sol poussiéreux et mort, et, bien que sa tentative fût désespérée, il tenta de se relever. Mais déjà un squelette en armure lui faisait face, dont plus aucune partie du corps ne pouvait révéler un morceau de chair, fût-il pourri et dont les yeux cavés n’abritaient plus rien à part les ténèbres de la nuit. Il était vêtu d’une armure sale et cassé par-ci par-là, et d’une légère cotte de maille qui ruisselait d’eau sur le bas et qui était caché par le tas que la neige formait au fil de la nuit. Armé d’un bouclier mité en bois pourri et d’une massue en métal circulaire, le mort se tenait là, devant Pons, qui fût d’ailleurs bientôt encerclé par bon nombre de formes putrides. Dans un réflexe humain et simple, il mit ses bras devant sa tête pour se protéger d’un éventuel choc, mais cela n’arrêta aucunement la lourde massue qui s’abattait déjà sur sa tête.

Et puis ce fût le Néant, rien, le vide complet, sans couleurs et sans chaleur…

Partie 4: Un réveil douloureux

« Toi qui me sers, toi qui m’adule, tu seras mon bras armé, un maillon de mon empire. Là où les Mortels échouent, mon armée réussit tout. Sers ton maître à présent, marche sur les terres dévastées de mon empire, sers ton chef, sers ta cause, car tu es mort, tu n’es plus. Oublie tout, oublie tout ton passé, ou rancœur et désespoir tu auras. Oublie ta précédente vie. Désormais, tu sers le Roi-Liche. Lève-toi mort, lève-toi, et rejoins mon armée. Parcours ces terres gelées, traverse ces plaines désolées. Attaque, brûle, condamne de ton épée. Maudis de ton sort jeté. Foule ces déserts endiablés, combats ces montagnes ensablées. Là où les fleurs naissent et fleurissent, passe pour qu’elles pourrissent et s’asservissent. Pare de ton casque flèches et carreaux, répond de ta lame brèches et chaos. Tu réponds aux doctrines de La Cause. Meurs pour elle. »

Rien. Ce fût la première chose à laquelle pensa son esprit. Puis il ouvrit les yeux. Non pas sans douleur. Ca lui brûlait l’endroit. Atrocement mal. Il ne vit rien. Dans la pénombre se dit-il. Il essaya de bouger son corps entier. De se lever. Mais tout lui brulait. Absolument tout. Comme un brasier fumant et affamé. Il se leva en peinant, puis se tint debout, là dans sa pénombre, sur un sol à la fois fait de pierre mais aussi de terre, recouvert de poussière. Il ne sentait plus son corps. Plus rien.

Le geste fût simple et difficile à la fois. Il se toucha les jambes, palpa sa chair endolorie et pourrie, sentit des os en sortir ci et là. Un cri se fit retentir, puissant et portant. Pons n’y croyait pas. Lui qui toute sa vie avait côtoyé les morts, le voilà décharné et pourri comme eux. Mais le plus révoltant fût de penser qui lui, mort, fût vivant. Comme ces monstres, ces ennemis. Il ne pouvait se résoudre à être comme eux. Mais la curiosité l’envoya plus loin. S’il avait encore la volonté de penser à autre chose que d’obéir à la voix, seul souvenir de son absence physique, c’est qu’il y avait une issue. Il rampa sans savoir où aller. Il ne voyait rien. Ce fût d’ailleurs son deuxième geste, palper ses yeux. Mais il n’en avait plus. Juste des cavités pourries dont l’intérieur mou témoignait d’une putréfaction récente. L’excitation fût à son comble, il se dépêcha de ramper, et se cogna la tête, dans un bruit creux contre un mur sale. Il toucha pour se repérer, et reconnu une forme qu’il n’avait que trop vu. Un crâne, et des os, sales et poreux, disposés sur des sortes de tombeaux enclavés dans les murs. C’en était trop, il tâtonna jusqu’à trouver une sortie, un courant d’air frais le guidant. Il monta ce qui semblait être des escaliers, et trébucha en avant à la fin des marches. Il sentit sa tête tomber sur un sol mou et humide. De l’herbe. Morte, mais la rosée témoignait de l’existence réelle de ce lieu.

Il se releva, et vit un paysage jaunâtre, à la limite de l’orangeâtre, noirci à certains endroits. Il n’en croyait pas ses cavités. Il pouvait voir sans yeux. Enfin, il voyait de façon différente. Toutes les couleurs lui étaient revenus, mais le fond de sa vision était de couleur jaune, orange, léger mais perceptible. Il était sur le haut d’une colline trop connue, celle du cimetière du Glas. Il voyait au loin Le Glas, dont les maisons étaient totalement détruites, les toits gris, sales et pourris. Il reconnut alors son église. Elle aussi, l’injure du temps ne l’avait pas épargné. Des masses grouillantes tapissaient le sol du village. Des milliers de cadavres vivants, qui allaient et venaient, qui se battaient entre eux. Pons fût affolé.

« I…ils…ne doivent pas…me…me voir…. » Il agît en conséquence ; mais en aval de la colline, il fût arrêté par un mort, en armure, avec une épée aiguisée et une torche enflammée.

Pons tomba à la renverse, ses mains devant lui.

-« Ne…ne m’approchez…pas..!… N’a…n’approchez pas monstre!  »

Le mort fût d’abord surpris, puis dans un éclat de rire, lança:

-« Je ne suis pas une menace compagnon. Nous sommes des fidèles de la reine Sylvanas, qui fût contrôlée par Arthas le Déchu. Mais nous nous sommes libérés, et nous combattons aux côtés de la Horde, ces chiens. Nous nous opposons au Fléau. Pas de crainte à ce sujet l’ami. Nous sommes les Réprouvés ».

Pons eut du mal à admettre la vérité, et c’est sûrement pour cela qu’il tua le mort devant lui. Il voulut se défendre en repoussant le cadavre vivant avec la Lumière, mais ce ne fût pas convaincant. L’habituel trait de lumière laissa sa place à un trait noir et violet, une ombre rapide et mortelle. Elle s’abattit sur la cible, qui se tordit de douleur et s’évanouit dans la pénombre de la région qui semblait permanente.

Pons ne perdit pas une minute. Il se mit à courir, sans penser à la douleur de ses jambes, traversant bois et collines, empruntant le chemin secret du Glas, s’en allant vers les terres d’Azeroth.

Il trébucha et tomba sur le sol pourri et mort. En profitant pour s’arrêter un moment, il pensait aussi rapidement qu’un guépard courrait. Ce mot tournait et tournait encore dans sa tête, sans se dévoiler véritablement, sans montrer son sens premier, son but.

Après tout, il pouvait utiliser son statut pour arriver à ses fins, utiliser sa nature pour traverser la région. Ce mot voulait finalement dire quelque chose. Il continuait à se tortiller dans son esprit, mais il en trouva un sens: -prou-.

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